Note de lecture
Pascale Casanova, La République mondiale des Lettres.
« Quand les Lettres construisent la République »
Par Marius-Yannick Binyou-Bi-Homb (Université de Dschang, Cameroun)
Par République mondiale des lettres, Pascale Casanova entend l'idée d’un univers à la fois secret, invisible et concret et perceptible, dans lequel s’affronteraient territoires et espaces littéraires indépendamment des tracés politiques. (p.20). Cet espace littéraire mondial s’incarne par les écrivains eux-mêmes qui constituent et composent l’Histoire littéraire. Dès la préface Le Motif dans le tapis, Pascale Casanova propose une nouvelle approche de l’œuvre littéraire dans un mouvement à la fois diachronique, synchronique et universaliste. La métaphore qu’elle emprunte à l’œuvre d’Henry James, Le Motif dans le tapis, stipule qu’il faut non seulement « chercher dans les textes l’expression d’une profondeur excédant le sens manifeste » (p.18), mais « changer le point de vue sur l’œuvre (sur le tapis) », comprendre que le motif « n’apparait que lorsque sa forme et sa cohérence jaillissent soudain de l’enchevêtrement et du désordre apparent d’une configuration complexe » (p.19).