Analyse
Cent jours, mille collines, un million de morts
Par Ali Chibani
« C’est en Dieu, disais-je, qu’il est rétrograde de croire de nos jours, mais moi je suis le diable, en moi il est permis de croire. »
Dostoïevski, Les Frères Karamazov.
« Mais le monde est un désert, la folie l’a transformé en ossuaire. »
Tahar Djaout, Le dernier été de la raison.
Boubacar Boris Diop a été invité par Fest’Africa à participer, avec une dizaine d’autres écrivains, à un voyage de deux mois au Rwanda. Prenant part à une « réflexion sur le génocide de 1994 », Murambi, le livre des ossements[1] veut comprendre l’insensé, saisir les raisons d’une horreur impensable. L’auteur y dresse des portraits des victimes mais aussi des bourreaux des milices Interahamwe. Chacun d’eux représente un point de vue et une expérience particulière dans le processus d’extermination des Tutsi qui a duré plus d’un mois. L’écrivain sénégalais, Boubacar Boris Diop, relate... Pour lire la suite de l'article sur notre nouveau blog, cliquer ici
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